Rab aux îles Cham

Vendredi 26 mai.

Il pleut.

On s’ennuie.
Et si on faisait un gâteau ? dit maman

Ah ben non, on n’est pas dans « Émilie fait un gâteau », il pleut, on s’ennuie, et comme il n’y a pas de four on ne peut pas faire de gâteau.

Depuis ce matin il pleut et il y a un peu de vent. On devait aller pêcher à 6h avant de repartir à Hoi An. Mais c’est carrément notre retour à Hoi An qui est compromis ! On a gardé 4 jours de sécurité avant de reprendre l’avion, on espère que ce sera suffisant. Et on espère rester ici le moins longtemps possible, car sous la pluie, il n’y a vraiment RIEN à faire ici, à part se faire dévorer la nuit par des bestioles pour Yannick.

Seul point positif : la température devenue supportable. Pas d’internet, connexion téléphonique pas constante, électricité intermitente. On a fini tous nos bouquins, mais il reste la flûte, la guitare et des révisions scolaires… Et 1 seul hamac au sec, qu’il faut partager : dur dur !!!

Entre 2 averses on va se promener, on voit des pêcheurs à la ligne mais personne sur les bateaux, et on retombe sur un groupe de singes (venus chercher à manger dans une décharge sauvage, c’est l’envers du décor) ! Il y a 2 petits ! C’est notre seule consolation à rester bloqués ici 1 journée. On espère que ce sera vraiment une journée et pas plus !

Notre hôte a appelé à Hoi An : le ferry n’est pas parti, et aucun speedboat non plus. On doit donc dormir encore ici ce soir… Espérons que ce ne soit qu’une nuit ! Aucun de nos guides papiers n’alertait sur les risques de rester bloqués ici, heureusement que l’association par laquelle on a réservé nous avait prévenus.

On a recroisé Katie et son amie, bloquées sur l’île elles aussi et avec un avion à prendre comme nous. Elles aussi sont profondément choquées des dommages écologiques ici. La mer souffre de surpêche donc l’île cherche à développer le tourisme, mais ce n’est pas en jetant l’ancre sur les coraux ou en continuant à alimenter des décharges sauvages que ça va faire venir les touristes… Quand les seuls coraux restants seront ceux morts sur les plages, les habitants n’auront plus que leurs yeux pour pleurer… Il y a du boulot !

Le comble c’est qu’aujourd’hui c’est le 8ème anniversaire de la reconnaissance de ces îles au patrimoine mondial de l’UNESCO… Les festivités sont annulées à cause de la météo, mais franchement, quelle protection réelle pour ces îles ?

On a passé la journée à se reposer et sortir quelques instants quand la pluie le permettait. Les activités du village sont karaoké, réparation des filets de pêche, cuisine, et pêche à la ligne avec des cannes à pêche en bambou pour les enfants, et il y arrivent plutôt pas mal !

Le lendemain toujours pas de ferry, mais un speedboat viendra à 13h. On le prend ! Katie et sa copine aussi. Il ne pleut plus, on peut sortir un peu quand même, ouf ! Les villageois sont très gentils. Ici c’est l’inverse de Hoi An, personne ne veut nous vendre quoi que ce soit et c’est calme. C’est juste vraiment dommage qu’il y ait tous ces déchets partout, sinon on apprécierait l’endroit.

Finalement notre speedboat part à 13h30, et après une traversée rapide, mouvementée et humide on arrive sur la terre ferme : il n’y a plus de mer entre nous et l’aéroport…

On rejoint un hôtel à 2 km du centre hyper touristique de Hoi An, renouant avec la tranquillité des petites villes, c’est bien mieux ici que Disneyland…

On n’a plus qu’à se laver correctement (l’eau froide, la pluie et la terre quand on doit marcher pieds nus dans les maisons c’est pas très citadin…) !

Pour ces derniers jours on a repris un hôtel avec piscine… A moins de 30 € la nuit pour 4, petit déjeuner et vélos inclus, on aurait tort de se priver !

Il ne reste plus qu’à trouver où manger. Pour Capucine c’est simple : il faut au moins des vermicelles de riz blancs nature, sans sauce, choquant tous les vietnamiens autant que les italiens quand on prend des pâtes natures ! Merci Émilie de lui avoir fait découvrir !